Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le fait de vivre sur une île en région parisienne
Publié le 15 Juillet 2023
Près de 20 ans que nous habitons sur l'île des Loups, au milieu de la Marne, à laquelle il n'est possible d'accéder qu'en barque. Ce mode d'accès en tente certains -comme nous ; en rebute d'autres -notamment en hiver-, et suscite à peu près toujours les mêmes questions...
Mais il n'y a vraiment pas de pont pour aller sur l'île ?
Non. Donc à chaque fois qu'on veut rejoindre la terre ferme ou revenir sur l'île, on prend le bateau.
Vous traversez aussi l'hiver ?
Eh oui, car nous n'avons pas encore appris à marcher sur l'eau !
Mais pour les poubelles ?
Nous traversons pour les déposer sur le quai, en face.
Mais pour les courses ?
C'est facile ! C'est mon mari qui les fait :) En rentrant, il les dépose sur la barge (une barque à fond plat) c'est comme s'il les mettait dans l'ascenseur. Ne reste plus qu'à réceptionner le tout de l'autre côté.
Mais alors, votre voiture ?
Nous la garons sur le quai. La traversée est un vrai sas de décompression. On passe de la vie un brin trop accélérée du quotidien pro au rythme plus cool de l'île : un bonheur (enfin, surtout l'été).
Vous avez l'électricité, l'ADSL ?
Nous sommes dans un milieu urbain tout de même ! A
Vous êtes seuls sur l'île ?
Que nenni ! L'île compte une vingtaine de maisons, dont deux clubs d'aviron, un lieu de réception -le Manoir de l'île des Loups-, l'ex-maison du grand acteur Charles Vanel...
Et l'humidité ?
Là, les avis divergent : certains habitants ne la ressentent pas, mais ma baguette de pain ramollit plus souvent qu'elle ne rassit !
Et les moustiques ?
Pas plus qu'ailleurs.
Et les crues ?
Elles rythment notre vie deux, trois fois par an pendant quelques jours. On s'est habitué à voir l'eau monter rapidement, le courant s'accentuer et s'accélérer fortement... Jusqu'à 2018, année particulièrement stressante et compliquée. Pour la première fois, l'eau est entrée dans la maison après des semaines de montée lente et inexorable : usant pour les nerfs. Même si on a le sentiment que cela va se reproduire, que c'est inexorable, on apprécie chaque jour passé sur cette île... Avec quand même une préférence pour les beaux jours.